**Objet : Préoccupations croissantes en matière d’égalité des sexes et de sécurité institutionnelle à l’Université Dongguk (Corée du Sud)**
Madame, Monsieur du Bureau des Relations Internationales,
Je me permets de vous écrire afin de vous faire part de préoccupations urgentes concernant l’égalité des sexes et les risques structurels à l’Université Dongguk, à Séoul (Corée du Sud) — un établissement figurant publiquement comme l’un de vos partenaires universitaires :
👉 https://www.dongguk.edu/eng/page/554
Plus de trois semaines se sont écoulées depuis que j’ai d’abord alerté directement l’Université Dongguk le 14 mars 2025. Une version mise à jour de ce rapport a été transmise à d’autres institutions partenaires asiatiques le 15 mars, afin de souligner les risques potentiels affectant aussi bien les étudiants locaux qu’internationaux, y compris ceux en échange universitaire.
N’ayant reçu aucune réponse officielle à ce jour, je vous adresse un résumé consolidé des préoccupations les plus critiques, notamment :
- Une absence persistante de diversité de genre au sein du corps professoral (en particulier dans un programme de cinéma dirigé uniquement par des hommes)
- Des vulnérabilités structurelles aggravées par la proximité physique de l’école supérieure avec des acteurs de l’industrie (ex. : Sidus FNH)
- Des lacunes persistantes en matière de transparence curriculaire, de protection des étudiants et de responsabilité institutionnelle
1. Politique de remplacement des professeurs (2016)
Dongguk a introduit une règle progressiste en 2016 permettant aux étudiants de demander un changement de professeur en cas de harcèlement verbal ou sexuel :
https://koreajoongangdaily.joins.com/2016/08/05/socialAffairs/Dongguk-University-changes-policy-to-help-students-who-suffer-verbal-or-sexual-abuse/3022260.html
Cette politique visait à réduire les déséquilibres de pouvoir au sein du monde universitaire.
Questions :
- Cette politique a-t-elle été effectivement utilisée par des étudiants ?
- Est-elle toujours appliquée en 2025, en particulier dans le Graduate School of Digital Image & Contents ?
2. Mouvement #MeToo et dissolution du Conseil des étudiantes (2018)
En pleine période de sensibilisation mondiale au harcèlement sexuel (mouvement #MeToo), Dongguk a dissous son Conseil des étudiantes — organe essentiel de représentation des femmes :
https://en.namu.wiki/w/%EB%8F%99%EA%B5%AD%EB%8C%80%ED%95%99%EA%B5%90%20%EC%B4%9D%EC%97%AC%ED%95%99%EC%83%9D%ED%9A%8C%20%ED%8F%90%EC%A7%80%20%EC%82%AC%EA%B1%B4
(Si le site est inaccessible depuis votre localisation, téléchargez les fichiers HTML ici :
https://drive.proton.me/urls/C2MFHP3D9W#7SjZXGAORThC)
Questions :
- Pourquoi ce conseil étudiant a-t-il été supprimé à ce moment précis ?
- L’université a-t-elle créé un mécanisme de substitution pour protéger les étudiantes ?
3. Enseignement exclusivement masculin (2025)
En 2025, le programme de Master en cinéma est composé exclusivement d’hommes, selon le site officiel :
https://www.dongguk.edu/eng/dandae/122#
Cette situation engendre un déséquilibre de pouvoir inquiétant. Contexte :
Harcèlement sexuel fréquent dans les cycles supérieurs :
https://www.koreatimes.co.kr/www/nation/2021/06/181_309773.htmlPouvoir excessif accordé aux professeurs coréens :
https://m.koreaherald.com/article/3223926Prévalence élevée des violences sexuelles dans les universités :
https://www.koreatimes.co.kr/www/nation/2025/03/715_311172.htmlDiscrimination dans l’industrie coréenne du cinéma :
http://solido.kr/eng/Rapport post-MeToo sur le harcèlement dans l’éducation artistique :
https://eng.kwdi.re.kr/inc/download.do?ut=A&upIdx=102748&no=1 or https://drive.proton.me/urls/BAPF2DA400#4RGLR08iLFAJLien de téléchargement alternatif :
https://drive.proton.me/urls/BAPF2DA400#4RGLR08iLFAJ
Questions clés :
- Comment justifier l’absence totale de femmes professeures dans ce programme ?
- Sans conseil étudiant ni encadrement féminin, comment les étudiantes peuvent-elles signaler un abus ?
- La politique de remplacement de 2016 est-elle encore affichée et accessible ?
4. Risques structurels : proximité avec Sidus FNH
Sidus FNH, grande société de production coréenne, partage les locaux du programme de cinéma. Cela augmente considérablement les risques d’abus :
- Interactions informelles non surveillées (ascenseurs, cantines)
- Pression informelle pour « réseauter » avec des hommes puissants
- Absence de mécanismes de protection (ex. : accompagnateurs, signalement)
Culture des "hoesik" (repas d’entreprise) :
5. Inaction institutionnelle
Combinée à :
- La dissolution du conseil étudiant
- L’absence de professeures
- L’opacité des données sur le harcèlement
…cette situation montre que Dongguk n’assure pas un environnement conforme aux standards internationaux.
Un nombre croissant d’études prouvent que la mixité améliore les résultats pour tous.
Référence : 👉 https://drive.proton.me/urls/9GZC1335ZM#MyrCIqaix95o
6. Biais curriculaire : priorité au français sur l’anglais
Le programme valorise le cinéma francophone mais n’intègre aucune formation en anglais, pourtant langue principale du secteur :
- Coproductions, subventions, festivals : en anglais
- Réseautage, distribution mondiale : en anglais
Questions :
- Pourquoi l’anglais est-il absent du programme ?
- S’agit-il d’un fétichisme esthétique masculin ?
- L’université privilégie-t-elle l’élitisme à l’employabilité réelle ?
7. “Des politiques sans parité sont une mise en scène structurelle, non une protection”
La politique anti-harcèlement est minée par :
- Zéro femme au corps professoral
- Absence de contrôle dirigé par des femmes
- Aucune transparence des plaintes
Comme l’indique la Korean Women’s Association United :
« Les universités créent souvent des comités contre les violences sexuelles à titre symbolique, sans réelle transparence ni protection. »
Ce problème existe aussi à Seoul National University, Yonsei, et Chung-Ang.
Ce que nous demandons
- Explication sur l’application réelle de la politique de remplacement (2016)
- Justification de la suppression du conseil étudiant et mesures de substitution
- Mesures prises pour diversifier le corps professoral
- Existence de protections contre les abus en lien avec Sidus FNH
- Justification de l’exclusion de l’anglais dans le programme
- Publication de données sur les plaintes de harcèlement et répartition homme/femme du personnel
Demande de responsabilité
Nous recommandons :
- Une enquête formelle par les universités partenaires
- Une suspension du partenariat jusqu’à réforme
- Une publication des données sur le genre et le harcèlement pour les 5 dernières années
Étant donné l’attention mondiale sur l’égalité femmes-hommes, Dongguk doit prouver que ses pratiques sont alignées avec les normes universitaires internationales.
Nous attendons votre réponse.
Cordialement,
Gender Watchdog
https://genderwatchdog.bearblog.dev/